Notions - Amélioration de la performance énergétique


Notion prioritaire en éco-rénovation : il s’agit de mettre en œuvre des mesures et /ou de réaliser des travaux en ayant pour objectif la réduction de la quantité d’énergie consommée pour répondre aux différents besoins liés à l’occupation du logement. C’est-à-dire faire baisser les consommations de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire, de refroidissement, d’éclairage, de ventilation et des auxiliaires.

Calcul de la performance énergétique :

La performance énergétique d’un logement est mesurable en kilowattheure d’énergie primaire par m² par an (kWh/m².an) appelé Niveau E en Belgique.
L’un des objectifs prioritaires d’une rénovation est de faire baisser ce rapport.

Il existe différentes méthodes pour la mesurer :

  • Lorsque que le logement est déjà occupé, il s’agit de diviser la totalité de l’énergie primaire consommée lors de l’occupation du logement sur une année par le nombre de m² habitable.
  • Lorsque le logement n’est pas occupé ou change de propriétaire, sa performance énergétique peut être estimée par des calculs thermiques réalisés soit dans le cadre d’un Diagnostic de Performance Energétique (DPE) en France ou Certificat de Performance énergétique (CPE) en Belgique, soit lors de la réalisation d’un audit énergétique.

Afin de donner des repères, la performance énergétique d’un bâtiment est reportée sur une échelle allant de A à G, du plus économe au plus consommateur. Il s’agit de l’étiquette énergétique, plus on se rapproche de A, plus le bâtiment est économe. C’est le même système que celui utilisé pour afficher les performances énergétiques de votre réfrigérateur. COMPAGNONS

En Belgique, la performance énergétique d’un logement est également évaluée par le biais du Niveau K qui mesure la qualité thermique de l’enveloppe du volume protégé du bâtiment. Plus il est élevé, plus le bâtiment est énergivore.

Repères :

En Europe le secteur du bâtiment est responsable à lui seul de plus de 40 % des consommations énergétiques et de plus de 20 % des émissions de gaz à effet de serre

  • En 2007, en moyenne un logement consommait en France environ 240kWhep/m².an (estimation réalisée lors du Grenelle de l’Environnement) et 320kWhep/m².an en Wallonie (ICEDD 2007).
  • Pour le neuf :
    • La Réglementation Thermique 2005 en vigueur en France impose pour la construction d’une maison neuve une consommation maximale de 130kWhep/m².an en zone climatique H1 (nord de la France).
    • En Wallonie, la réglementation PEB (Performance Energétique des Bâtiments) impose une consommation maximale de 170kWh/m².an (130 dès le 01/09/2011).
  • Les labels de performance énergétique en France :
    • BBC effinergie (Bâtiment Basse consommation) :
      • Pour le neuf : 65kWhep/m².an en zone H1
      • Pour la rénovation : 104kWhep/m².an en zone H1
    • Minergie :
      • Pour le neuf : Minergie Standard et éco : 38kWhep/m².an
      • Pour la rénovation : Minergie Standard et éco : 60kWhep/m².an
    • Maison passive :
      • Pour le neuf et pour la rénovation : 15kWhep/m².an pour le chauffage (soit +/- 1.5 litre de mazout par m² sur une année) et d’une consommation maximum d’énergie primaire totale de 120 kWhep/m².an pour tous les postes (dont l’électroménager).
  • Le Niveau K moyen d’un logement neuf en Belgique est de 77,5 (SENSIVV Studie van Energieaspecten van Nieuwbouwwoningen in Vlaanderen : Isolatie, Ventilatie, Verwarming- 2006)
  • Actuellement, les constructions neuves ne doivent pas dépasser le Niveau K45 (environ 10 litres de mazout par m² et par an).

Mesures :
Pour améliorer la performance énergétique d’un bâtiment, de nombreuses mesures peuvent être mises en œuvre mais il est capital de respecter la chronologie des familles d’interventions. Par exemple, il serait dommage de changer de chaudière sans avoir amélioré la performance globale de l’enveloppe au préalable car l’équipement de production de chauffage risque d’être surdimensionné lorsque les travaux d’isolation seront effectués et entrainer des surconsommations inutiles.

Il s’agit dans un premier temps de faire l’état des lieux, un diagnostic de l’existant (via ou non la réalisation d’une procédure d’audit énergétique) et de prendre en compte les potentialités et contraintes de l’existant :

  • pour bénéficier au mieux des apports gratuits ;
  • se protéger des contraintes du site via une approche bioclimatique de la rénovation ;
  • Préserver les atouts patrimoniaux et la qualité architecturale de l’existant ;
  • ...

Dans un second temps, il s’agit d’adapter son comportement et de réduire au maximum les déperditions de l’enveloppe en effectuant les travaux d’isolation apparus nécessaires et hiérarchisés lors de l’étape du diagnostic en prêtant une attention toute particulière aux choix des matériaux et techniques (coefficient de conductivité thermique, coefficient de transmission thermique, résistance thermique, diffusivité thermique, pollution de l’air intérieur…) ainsi qu’à leur qualité de mise en œuvre (étanchéité à l’air, pont thermique…) mais également leur compatibilité avec les matériaux déjà existants.

Dans un troisième temps, il est nécessaire :

  • d’adapter le système de ventilation, afin de minimiser les déperditions par ce biais et/ou de permettre un renouvellement de l’air dont l’équilibre aurait été modifié par les travaux d’isolation ;
  • d’adapter le Système de production de chaleur (basé ou non sur des sources d’énergie renouvelable) ;

Et finir par l’installation de système de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables.

En effet, le principe de base est de d’abord limiter la consommation d’énergie pour ensuite choisir les moyens de production les plus propres possible.

Point faible des logements en Val de Sambre puisque plus de 70 % des logements ont été construits avant les premières réglementations thermiques et bien souvent sans aucune isolation.
En France, si 83 % des propriétaires estiment vivre dans un logement convenablement isolé, seuls 83 % de ces logements sont équipés de doubles ou de triples vitrages, 55 % d’isolation des murs, 33 % d’isolation des combles, 27 % d’isolation du plafond et 10% d’isolation du sol. (TNS Sofres pour Cap Consommateur Habitant février 2009)
En Wallonie : 37 % des logements n’ont pas du tout d’isolation en toiture, 20 % sont encore équipés de simples vitrages et respectivement 71 % et 64 % n’ont aucune isolation du plancher bas et des murs. (INS Statistique et Information économique-(Enquête 2001).
En 2007, en Belgique, 14,6 % de la population totale considèrent avoir des difficultés financières pour chauffer suffisamment leur logement (module spécifique de l’enquête EU-SILC 2007 European Union- Statistics on Income and Living Conditions).

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