L’hygrométrie, c’est-à-dire le degré d’humidité présent dans l’air l’intérieur d’une habitation, est capitale pour le bon équilibre du bâtiment et le respect de la santé de ses occupants. N’oublions pas qu’en respirant, chacun d’entre nous produit 40 grammes de vapeur d’eau par heure lorsque nous dormons et jusqu’à 150 grammes par heure lorsque nous sommes en activité.
Mesuré par un hygromètre, ce taux est idéalement compris entre 30 et 70 %, fourchette dans laquelle l’hygrométrie n’influence que très peu la sensation de confort thermique.
Les risques de dégradation du bâti et d’inconfort pour l’occupant liés à un taux d’hygrométrie excessif dans un bâtiment sont de deux natures :
- La condensation qui se forme sur la paroi en contact avec l’air extérieur lorsque l’air intérieur est chaud et l’air extérieur froid.
- La vapeur d’eau dégagée par toute activité humaine (jusqu’à 14 litres par jour dans une habitation moyenne) qui a tendance à se condenser sur les parois froides (celles en contact avec l’extérieur).
Autrefois réglée par une aération naturelle, cause d’importantes déperditions, la gestion de la vapeur d’eau dans un bâtiment isolé demande désormais une grande attention.
Mesures :
La mesure la plus évidente à mettre en place pour évacuer les excès d’humidité est l’installation d’un système de ventilation efficace.
Cette ventilation peut être :
- Naturelle ou à tirage thermique : amenée d’air intégrée aux menuiseries et extraction par tirage naturel par des conduits verticaux (principe de la cheminée),
- ponctuelle : extracteur d’air placé dans les locaux humides,
- contrôlée : VMC simple flux, hygroréglable, double flux.
Le système de VMC hygroréglable est particulièrement intéressant concernant la gestion de la vapeur d’eau puisque son débit d’air est fonction du degré d’humidité intérieur. Ce système permet une évacuation efficace de la vapeur d’eau lors des périodes d’occupation du logement et limite les déperditions en cas d’inoccupation.
Le choix du complexe d’isolation et des matériaux est également capital pour concilier la réduction des déperditions (par l’isolation et l’étanchéité à l’air) et la gestion de la vapeur d’eau. C’est pourquoi, il importe de prêter attention à la capacité hygroscopique et au coefficient de résistance à la vapeur d’eau (μ) des différents éléments constituant les parois afin que celles-ci soient non seulement isolantes mais aussi perspirantes.
Il est toujours conseillé de poser un pare-vapeur ou un freine-vapeur du côté chaud de l’isolant car si l’on ne met rien, la vapeur risque de migrer dans la paroi et d’endommager en humidifiant l’isolant (un isolant humide perd de son efficacité), car cette migration n’est pas contrôlée. En effet, lorsque l’air intérieur est chaud et l’air extérieur froid, il se forme de la condensation sur la paroi en contact avec l’air extérieur.